Disney : le réel en images d'animation

Le début d’une belle histoire…

Cela commence avec Steamboat Willie. Si vous avez envie de le regarder, voilà la vidéo, disponible sur la chaîne Disney.

Ce petit film a l’air anodin. Mais jamais auparavant un film n’avait réussi à synchroniser le son et les images de cette manière. C’est une révolution. Il n’y a plus besoin d’embarquer des orchestres dans les salles de cinéma, puisque le film est aussi l’orchestre ! Et cela a aussi permis au public de découvrir Mickey Mousse, presque tel que nous le connaissons aujourd’hui (mais sans ses gants).


Avec Des arbres et des fleurs, de la série des Silly Symphonies (qui surfe sur le succès de la synchronisation son-images), Disney se place au centre de l’innovation cinématographique. C’est le premier dessin-animé en couleurs ! Paru en 1932 ! Les couleurs apportent encore plus de forces aux personnages, couplé aux mouvements et aux sons. Tout doucement, l’équipe commence à se rapprocher de cette illusion de réalité auxquels ils aspirent. Leurs petits films commencent à être de plus en plus “vrai”. Ils pourront peut-être enfin être appelés “art”.


Les premiers longs métrages.

Et c’est Blanche neige et les sept nains, diffusé en 1937, qui est le premier long métrage de Disney. C’est aussi dans ce film que les intentions de Walt Disney sont plus claires : mélanger le réel et l’imaginaire, avec l’aide de Blanche, représentée de manière la plus réelle possible, et de ses nains et de la sorcière dont les traits sortent plutôt de notre imaginaire. Autre innovation notable : le film a été tourné avec une caméra multiplane (allez voir la page sur les techniques pour avoir plus d’informations) qui rapproche encore plus ses dessins animés du cinéma en prises de vues réelles.


Pinocchio en 1940, fait avancer encore plus les équipes techniques. En effet, il y a de nombreux effets spéciaux. Et Pinocchio est avant tout un pantin, imaginaire, qui devient réel.


Fantasia, la même année, va encore plus loin, avec des effets inédits, pour une expérience encore plus étonnante. La création de la Terre et la danse des hippopotames en tutu se mélangent à la musique classique, sur des effets visuels et sonores au sommet de toutes les innovations précédentes de Disney. Ce genre de mélange se retrouvera par exemple dans les rêves hallucinatoires de Dumbo, en 1941.


Mais un an plus tard, nous retournons au réalisme, avec Bambi. L’atmosphère onirique et fantastique s’estompe pour laisser place à la vie “réelle” dans la forêt, la survie, et la mort.


Les longs métrages permettent d’explorer d’une nouvelle manière l’art du dessin animé, et augmente la créativité des artistes Disney.


En allant à la page suivante, vous apprendrez quel était la devise la plus importante pour l’équipe…