Connaître le réel...

Les dessinateurs et leurs équipes veulent approcher le réel dans leurs dessins animés imaginaires. Mais pour cela, il faut connaître le réel. Et cela passe par son observation. Disney, dans sa lettre : “Comment former un animateur” (“How to Train an Animator), en 1935, explique et pose l’un des fondements des studios d’animation : “Je sens que nous ne pouvons assurément pas faire de choses merveilleuses, basées sur le réel, à moins de connaître d’abord le réel.” C’est pourquoi ils font venir des animaux dans les studios. Ou ils réalisent des expériences afin de créer des grosses bulles pour simuler la lave d’un volcan. Et ils étudient les effets des mouvements de chaque choses, afin de créer des dessins plus réalistes et plus saisissants.

1950 et la modernité

Les années 1950 marquent l’arrivée de la modernité. En premier lieu, la perspective s'aplatit, pour devenir moins profonde. Les décors, les couleurs, la précision changent.

L’équipe des “Nine Old Men”, constituée auparavant, continue d’épauler les équipes de créateurs.

Les innovations techniques permettent de faire faire un bond en avant aux créations. La Belle et le Clochard, en 1955, est le premier long métrage à utiliser le CinémaScope (allez visiter la page “Techniques” pour en savoir plus sur cet outil). Cela permet de diffuser des films sur des écrans plus larges, donc modifie la création du film en amont. Parce que cela autorise des décors plus spectaculaires, des séquences plus longues, des mouvements plus étudiés. L’impression de réalité s’améliore. L’émotion des personnages est encore plus palpable tant les détails sont plus précis.

Les 101 Dalmatiens se permettent même de réutiliser toutes les avancées techniques en ajoutant une touche de cubisme. Mais le dessin animé de Disney fascine tellement qu’il n’a plus besoin de se prouver “art”.

C’est pourquoi le dernier film réalisé pendant que Walt Disney était encore en vie retourne aux sources. Le livre de la jungle reprend une esthétique plus simple et réaliste, moins audacieux que ses prédécesseurs. Mais la force des personnages sait charmer le public et porter le film.

Mais Walt Disney s’éteint, quittant ainsi les studios. Une nouvelle équipe va prendre ensuite le relais, pour continuer l’oeuvre de Walt Disney, en surfant sur les nouvelles technologies modernes…

Ainsi se termine notre courte approche de l’art de Disney, et comme le réel et l’imaginaire peuvent s’imbriquer, pour une illusion de réalité en mouvements…

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